FINANCES & RETRAITES
1. Quelle retraite pour un chirurgien-dentiste libéral ?
Les chirurgiens-dentistes cotisent à la CARCDSF (Caisse de Retraite des Chirurgiens- Dentistes et Sages-Femmes). Le régime de base est aligné sur le régime général, mais c’est le régime complémentaire obligatoire qui fait la différence. Le montant moyen de retraite globale tourne autour de 2 800 € bruts/mois, très loin du revenu d’activité. Plus vous validez de trimestres et plus votre activité est régulière, meilleure sera votre pension. Anticiper avec des placements complémentaires est essentiel, car l’écart de niveau de vie peut être brutal à la retraite.
2. Quelle part de votre chiffre d’affaires devriez-vous épargner ?
Une règle simple à suivre : consacrer 10 à 20 % de votre chiffre d’affaires annuel à votre épargne long terme (hors immobilier professionnel). Cela inclut l’épargne de précaution, les investissements personnels (assurance-vie, PEA, PER) et les projets futurs (retraite, enfants, transmission). Trop de praticiens réinvestissent tout dans le cabinet, au détriment de leur avenir personnel. Un cabinet est un levier, pas une finalité financière. Diversifier tôt permet de lisser les risques et de capitaliser sereinement.
3. Revenus passifs : une sécurité pour votre retraite
Les revenus passifs (locatifs, dividendes, royalties, formations en ligne, etc.) permettent de réduire la dépendance au fauteuil. Commencer tôt, même modestement, permet d’installer une résilience financière durable. Une bonne stratégie : sécuriser votre résidence principale, investir dans un bien locatif à crédit maîtrisé, et créer un PER pour défiscaliser. Ces revenus peuvent aussi compenser une baisse d’activité volontaire avant la retraite. Le but ? Travailler par choix, non par contrainte.
4. Faut-il créer une holding ou une SCI ?
Créer une holding ou une SCI peut optimiser la fiscalité, organiser la transmission, ou diversifier ses sources de revenus. Mais ces structures ne sont pas toujours adaptées aux chirurgiens-dentistes libéraux. Une holding permet de centraliser des bénéfices et de réinvestir à taux réduit si vous êtes en SELARL. Une SCI est utile pour l’immobilier professionnel ou locatif. Ces montages doivent s’inscrire dans une stratégie globale de patrimoine, validée avec un expert-comptable ou un CGP.
5. Votre retraite commence… à 35 ans
Il n’est jamais trop tôt pour s’en préoccuper. À partir de 35-40 ans, il est recommandé de faire un bilan de prévoyance et de retraite : estimation de vos droits acquis, projection de votre pension, vérification de vos contrats (invalidité, décès, arrêt de travail). Plus tôt
Vous identifiez les écarts, plus vous avez de leviers d’ajustement. C’est aussi l’âge idéal pour ouvrir un PER et structurer vos investissements personnels. Anticiper, c’est se libérer de l’anxiété financière future.